Athémisme

      nue, sous le drap du monde piquant mes lèvres, braise brûlant mon ventre, nuit mes yeux.       ton souffle est un adieu qui se partage, les bruits du monde se partagent les cieux.       amen, brune d’oracle jour à tes jambes, opposées d’aurores.       nuit jour à mes yeux nus, j’ai renoncé encore au sommeil, aux paupières de gouaches intenses, j’ai renoncé aux silences, abandonnés, au battements de       jouir encore, aux renoncements, aux bruits dans la salle de bain, dans la douche de mon aurore.       accepte, n’oublie pas, vergogne, déverrouille.       nuire encore, aux déracinements, aux fruits dans la balle de seins, dans la bouche de mon sort.       amour, n’oublie pas que je t’ai trouvé et que je te tiens.       que je ploierai mon langage jusqu’à mourir, si tu oublies.       je n’ai pas choisi, je mène mes lunes aux socles des hampes, il se passe, toujours aussi peu, dans la rue de mon acte simple.       ne crois jamais, toi nue, que c’est fini.       que le socle du monde tombe monderait si c’est fini.       que la balise simple à fleur de poitrine, rutilante, fâne.       pâlirait, d’oubli qu’encore aux mères meurtries, aux lèvres, soulevées si faciles mères lancinantes d’oubli, qui encore mène pâle au même, au retour partagé.       voix : prosternation de lèvres, rêve si courant qu’éperdu, regard de corps.       au toucher de ma langue le drap de ton ventre est tombé, une autre fois t’exerceras à remonter, il y a les marches, les murs, les orangers.       là s’est fondu une fois l’esprit qui t’a porté, une morte soufflait dans mon œil, ravivant l’immonde qui n’est pas toi.       je n’ai pas choisi de t’apporter mon corps, me préférer.       il y a d’abord eu ton nom, que j’ai porté dans le secret du grand dessein de Dieu.       ta voix, c’était le saut d’une pierre m’oubliant, ta main, c’était mon sang.       je tiendrai ma promesse et l’esprit me sera personne double au visage, à jamais marqué d’heure.       de nuage.       je réfuterai tant que tiendra mon nom toute étoile.       ne crois pas, jamais, toi nue, que c’est fini.       écarquille, bouge, ne rougis pas, accepte.       la prière de l’ancien ange du moi remue, déceptive à souhait d’amour, lorgne à creux de cuisse s’imagine.       la dernière gorgée du moi tiendra lieu d’ange, si la pénurie est jugée telle par l’assemblée des croyants, que nulle remontrance filtrée ne rattrapera le mort.       quand s’en allant, du pas des sages, vers le dernier crachat de foudre des innocents, fusillés de rage oubliée, se mue en survivance l’aube.       son sort accroché au canon de ma tempe, le ciel du bas échangé.       tant que durera ta mort.       s’accompliront mystères.